L'origine des douleurs vient d'une instabilité qui s'est développée dans cette articulation. Elle est normalement très peu mobile, à peine quelques degrés, et a un rôle de support du poids du corps.
L'instabilité sacro iliaque est plus fréquente chez les femmes. On peut l'expliquer par une laxité ligamentaire un peu polus importante, et égalment par des phénomènes de déformation du bassin au moment des accouchements.
Toutefois, cette théorie n'explique pas tout, car on retrouve également ce problème chez les hommes, et chez des femmes n'ayant jamais eu d'enfants.
De nombreux individus ont des douleurs sacro-iiaques très transitoires, qui peuvent disparaitre en quelques jours ou quelques mois, spontanément, ou à l'aire d'une prise en charge rééducative ou ostéopathique.
Toutefois certaines douleurs deviennent chroiniques, pouvant durer plusieurs mois, voire plusieurs années et s'installer définitivement.
La base du traitement reste un traitement médial. En effet, de nombreuses douleurs sacro-iliaque peuvent disparaitre après quelques temps, sans nécessiter d'intervention chirurgicale. Le traitement médical comporte :
- des antalgiques et des anti-inflammatoires
- de la rééducation fonctionnelle chez un kinesithérapeute, basé sur des massages, des étirements / assouplissements, et du renforcement musculaire.
- des séances d'ostéopathie ou de chiropraxie.
- Les infiltrations qui peuvent permettre un soulagement durable( même si elles ont également un rôle de test diagonstique, comme évoqué plus haut)
La chirurgie ne doit s'envisager qu'en cas de douleurs chroniques, évoluant depuis au moins 6 mois, résistant à un traitement médical complet, incluant au minimum une infiltration.
En accord avec votre chirurgien et selon la balance bénéfice-risque, il vous a été proposé une artrodèse sacro-iliaque percutanée. Le chirurgien vous a expliqué les autres alternatives. Il va de soi que votre chirurgien pourra, le cas échéant en fonction des découvertes peropératoires ou d’une difficulté rencontrée, procéder à une autre technique jugée par lui plus profitable à votre cas spécifique.
Elle consiste à stabiliser l'articulation sacro-iliaque, en utilisant une technique mini-invasive.
L’intervention se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie générale.
Le patient opéré est en général couché sur le ventre , après avoir repéré le niveau à opérer par contrôle radiographique, ou radioscopique.
L’incision cutanée est faite sur le coté de la fesse.
Sous controle radiographique, on va tout d'abord positionner des broches à la position désirée pour les implants.
Ensuite, on va préparer le trajets des implants, avant de les impacter en bonne position
En fonction de l’expérience du chirurgien et des indications, l’utilisation d’un système de navigation optique pendant l’intervention est possible. Le principe consiste à mettre en place un système de repérage optique, réaliser des radiographies en 3D avant l'intervention, puisd'utiliser le système de guidage optique pour guider les instruments au sein de l'image 3D. L'objectif de cette technique est d'améliorer la précision du positionnement des broches.
La durée de l’intervention varie en fonction des techniques utilisées et des particulrités anatomiques. Elle est d'environ une heure.
Habituellement, la transfusion n’est pas nécessaire.
Habituellement, les douleurs postopératoires restent modérées et des antalgiques seront administrés pour vous soulager.
Vous êtes en général autorisé à vous lever le jour même de votre intervention. La marche doit se faire initialement sous couvert de deux cannes béquilles, à retirer petit à petit en fonction des douleurs sur quelques semaines.
Le risque de phlébite est exceptionnel en raison d’un lever précoce. Des anticoagulants sont prescrits pendant quelques semaines postopératoires.
Les fils ou agrafes cutanées sont enlevés entre aux alentours de 15 jours postopératoires.
Comme toute chirurgie il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul.
Les risques concernant les vaisseaux sanguins sont exceptionnels car les vaisseaux importants ne sont pas situés dans la région opérée.
Les lésions des nerfs, sont exceptionnels, il peut en résulter des pertes de sensibilité ou des troubles paralytiques.
L’infection du site opératoire, dite infection nosocomiale . En règle générale l’identification du germe en cause et la prescription d’antibiotiques adaptés, accompagnées d’un nettoyage chirurgical, permettent la guérison complète.
L’alitement et les risques individuels (diabète, varices, ..) peuvent majorer le risque de phlébite des membres inférieurs (caillot dans les veines). Cette phlébite est susceptible d’entraîner une embolie pulmonaire, risque majeur de cette affection, habituellement correctement limité par la prescription des anticoagulants.
Le délai de mise en route des traitements de l’ensemble de ces complications, reste un élément très important dans les chances de réussite, il vous appartiendra d’informer votre chirurgien le plus rapidement possible, en cas de présence de la moindre anomalie ou doute.
Les résultats de cette chirurgie sont habituellement bons. Dans la grande majorité des cas les douleurs préopératoires sont immédiatement atténués. Toutefois le résultat final n'est atteint qu'après plusieurs mois.
Le geste chirurgical peut ne pas donner un résultat parfait, surtout si les douleurs étaient très importantes et évoluaient depuis longtemps.